Au micro de Sonia Mabrouk, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, entend la colère des agriculteurs tout en condamnant certaines actions menées par ces derniers à l'instar des blocages ou des dégradations de biens publics. "Je ne peux pas faire deux poids, deux mesures", déclare-t-il.
Invité de La Grande interview Europe 1-CNews, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, déclare comprendre la colère des agriculteurs mais s'oppose à tourte forme d'actions violentes : "Je ne suis pas ministre de l'Intérieur à mi-temps, il faut une juste fermeté".
"Je ne peux pas faire deux poids, deux mesures car si j'autorise une profession à bloquer, casser et à faire des atteintes aux personnes et aux biens alors ça ne tiendrait plus. A chaque fois qu'il y aura un blocage qui sera durable, on sera amené à débloquer pour les Français", poursuit-il.
Des limites
Le ministre de l'Intérieur est revenu sur les directives qui ont été données aux préfets concernant la mobilisation des agriculteurs : "Elles ont été claires. J'ai dit qu'ils avaient parfaitement le droit de manifester. En revanche, qu'il y avait des lignes rouges, pas d'atteinte aux biens et aux personnes".
Il est notamment revenu sur un incendie de palette lancé à proximité d'une direction départementale des territoires à Mont-de-Marsan alors que le personnel était présent à l'intérieur du lieu. "J'ai demandé un signalement à la justice pour que les fautifs soient poursuivis. Le droit de manifester est constitutionnel, mais les limites pour les agriculteurs sont les mêmes que pour l'ensemble de nos concitoyens", estime le ministre.