François-Xavier Bellamy, chef de file des Républicains au Parlement européen, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, estime que les augmentations d'impôts ne sont pas un "remède" pour faire des économies et seraient même "un danger pour le pays".
Le gouvernement éprouve à partir de lundi son projet de budget au Sénat, prêt à soutenir l'essentiel des mesures de ce texte sensible avant un retour à haut risque à l'Assemblée nationale, où la menace de censure pèsera sur Michel Barnier jusqu'à Noël. En quête de 60 milliards d'euros d'économies pour redresser des finances publiques en berne et ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, le Premier ministre compte sur la chambre haute, dominée par sa famille politique des Républicains.
"L'impôt n'est pas un remède pour la France"
Parmi les pistes sur la table pour faire quelques économies : une augmentation des impôts. Une mauvaise solution selon François-Xavier Bellamy, chef de file des Républicains au Parlement européen, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi. "L'extrême vulnérabilité de notre pays impose qu'on fasse rapidement des économies mais je crois que devant cette situation, l'impôt n'est pas la solution. L'impôt, c'est le problème. L'impôt n'est pas un remède pour la France", a-t-il estimé.
"On a le pays record des prélèvements obligatoires dans l'OCDE"
"L'impôt est un danger pour le pays. On a le pays record des prélèvements obligatoires dans l'OCDE ! Si on considère qu'on peut continuer d'augmenter les impôts et si on essaye de justifier ça par un impératif de plus grande équité alors qu'on a déjà le pays qui redistribue le plus dans toute l'Union européenne, je pense qu'on se fourvoie sur la réalité de la situation économique", a-t-il conclu au micro d'Europe 1.
Après le Sénat, le budget sera examiné en commission mixte paritaire (CMP) où sept députés et sept sénateurs tenteront de trouver un compromis sur le texte. S'ils y parviennent, la version finale du texte semble promise au 49.3 à son retour à l'Assemblée nationale et donc à une motion de censure de la gauche, que le Rassemblement national pourrait également voter.