Plusieurs centaines d’opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblés mardi soir dans plusieurs villes de France pour célébrer le décès de cette figure historique de l’extrême droite. "Il faut poursuivre le combat politique et respecter les morts", a réagi Sébastien Lecornu, ministre des Armées, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi.
Quelques heures après l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen à l'âge de 96 ans mardi, des centaines d’opposants à cette figure historique de l'extrême droite française se sont rassemblés dans plusieurs villes de France pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, son décès.
Des scènes de liesse condamnées par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. "Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses", a-t-il écrit sur X.
"Il faut respecter les morts, c'est une affaire de dignité"
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi, a donné raison au ministre de l'Intérieur et a commenté ces manifestations. "Le combat politique, c'est pour les vivants. Donc il faut poursuivre le combat politique avec les vivants mais il faut respecter les morts. C'est une affaire de dignité, je crois, c'est quelque chose de même civilisationnel", a-t-il affirmé.
"Dans le champ civilisationnel, en tout cas dans le rapport personnel que j'entretiens et avec les morts et à la mort, il y a une forme de respect qu'il faut avoir. Les scènes de liesse, je crois, disent quelque chose d'assez dégradant sur le rapport que les vivants peuvent entretenir avec les morts. On a ses opinions politiques et le combat politique continue avec les vivants. Ça me semble plus simple et de bon sens", a-t-il ajouté.