Le maire Les Républicains de Cannes David Lisnard était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il s'alarme de la potentielle nomination de Richard Ferrand, proche d'Emmanuel Macron, à la tête du Conseil constitutionnel.
La candidature de Richard Ferrand pour prendre la tête du Conseil constitutionnel ne fait pas consensus au sein du paysage politique français. Choisi par Emmanuel Macron pour succéder à Laurent Fabius, ce macroniste de la première heure rencontre plusieurs obstacles sur son chemin, à commencer par les parlementaires.
La gauche, comme les Républicains, ont annoncé ne pas voter pour l'ancien ministre. Or, si 60% des parlementaires votent contre sa candidature, alors Richard Ferrand ne pourra pas présider le Conseil des sages. Invité ce mercredi matin au micro de Sonia Mabrouk, le maire Les Républicains de Cannes s'agace face à cette candidature.
Un problème d'objectivité, de neutralité ?
"Pourquoi le président nomme-t-il Richard Ferrand ?", souffle-t-il sur le plateau de La Grande interview. "Richard Ferrand n'est pas connu pour ses compétences juridiques. On parle quand même de la plus haute cour de justice. Est-ce qu'il vaut mieux, au sommet du Conseil constitutionnel, un juriste connu pour ses mérites de juriste et pour son indépendance et son objectivité, ou un courtisan", poursuit le président de l'Association des maires de France.
"Aujourd'hui, on ne peut pas se permettre" cette forme de favoritisme, ajoute David Lisnard, notamment face à la crise défiance que traverse la France entre la population et le monde politique. "Pardonnez-moi mais quand vous regardez le Conseil d'État, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel... À chaque fois, on a des anciens socialistes à la tête. Ça pose un problème d'objectivité, d'équilibre, de neutralité. Ça pose un problème grave à mon sens", conclut-il.