"Gaulois réfractaires" : pour Wauquiez, "il est inadmissible d'entendre un président caricaturer les Français"

Le président des Républicains a vivement condamné sur Europe 1 les propos d'Emmanuel Macron sur les réticences supposées des Français au changement.

INTERVIEW

Les Français irréductibles, même face au changement ? C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Emmanuel Macron lors de son déplacement au Danemark, avec une petite phrase largement commentée. Le président de la République s'est en effet risqué à comparer les Danois, "peuple luthérien", favorable aux transformations, et les Français, "Gaulois réfractaires au changement". Pour Laurent Wauquiez, le patron des Républicains, le bon mot sonne clairement comme une maladresse. "Il est inadmissible d'entendre un président critiquer et caricaturer les Français", a-t-il commenté jeudi, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.

Un mauvais ambassadeur ? Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes tient à rappeler que le chef de l'Etat n'en est pas à sa première pique contre ses propres administrés. "Il l'avait fait en Roumanie. En Grèce, il avait qualifié les Français de fainéants, et maintenant, devant la reine du Danemark, il nous caricature en 'Gaulois réfractaires'", relève-t-il. "Ça n'est pas à la hauteur du rôle d'un président de la République", assure l'élu. "Quand il se déplace en visite d'Etat, qui est-il ? Il est le premier ambassadeur de notre pays, il doit promouvoir la voix de la France", estime Laurent Wauquiez.

"Notre identité, notre charme". Avec la phrase qu'il fait, il alimente une caricature absurde, faite constamment sur les Français", déplore le patron de la droite républicaine. S'il ne renie pas complètement ce rapprochement avec le personnage imaginé par Albert Uderzo et René Goscinny, il refuse pourtant d'y voir un défaut. "Qui est le Gaulois réfractaire ? Astérix. […] Est-ce qu'il y a vraiment besoin que le nouveau monde assure l'enterrement d'Astérix et Obélix ? Non. Ça fait partie de notre identité, de notre charme", explique-t-il. "Je le dis avec ce brin de sourire, mais, malgré tout, ce qui me gêne foncièrement, c'est le sentiment d'un président qui n'est pas dans son rôle, qui n'a pas compris sa fonction quand il se déplace", conclut-il.


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