8h15 - L'interview politique de Sonia Mabrouk
Le PDG d’Aéroports de Paris a "très bon espoir" que les vols vers l'Outre-mer reprennent début juillet

Alors que l’aéroport Paris-Orly va rouvrir ses portes fin juin, Augustin de Romanet, le PDG d’Aéroports de Paris, a estimé mercredi sur Europe 1 que les liaisons vers les territoires ultramarins pourraient être rétablies d'ici trois semaines environ.
INTERVIEW

La réouverture de l’aéroport Paris-Orly est prévue le 26 juin. Et il se pourrait bien que les premiers vols depuis cet aéroport soient réservés aux départements d'Outre-mer, alors que plusieurs pétitions circulent afin de réclamer la reprise des vols réguliers avec la métropole. "J’ai très bon espoir que début juillet ce trafic puisse reprendre, la demande est très forte", a estimé vendredi au micro de Sonia Mabrouk, dans la matinale d’Europe 1, Augustin de Romanet, le PDG d’Aéroports de Paris.

"Il y a encore une préoccupation sanitaire très forte en Outre-mer", souligne toutefois Augustin de Romanet, qui insiste sur l’importance de garantir "un couloir sanitaire" depuis l’embarquement jusqu’à l’arrivée pour éviter toute nouvelle contamination au Covid-19 d’un aéroport à l’autre.

Un pari financier

Le premier terminal à rouvrir sera celui d’Orly 3. "Décider de rouvrir Orly avant ce qui aurait été raisonnable financièrement a eu l’effet positif escompté : un certain nombre de compagnies, notamment hors de France, ont vu ce signal comme une invitation à recréer des programmes de vols", se félicite ce dirigeant. Les voyageurs devraient toutefois voir leurs habitudes quelque peu bousculées par la mise en place de mesures de protection sanitaire.

Mesures sanitaires

Le port du masque sera obligatoire à l’intérieur de l’aéroport, une signalisation permettra aux usagers de respecter les règles de distanciation physique, des distributeurs automatiques de gel hydroalcoolique ont été installés, et les procédures de nettoyage revues. "Les délais pour monter dans l’avion seront un peu plus longs, mais pas nécessairement très étendus", concède Augustin de Romanet. "A contrario, on peut considérer que l’attention portée au parcours du passager va accroître dans de telles conditions - avec un souci de tous les acteurs de la chaîne d’éviter les attroupements - que le parcours sera peut-être tout aussi fluide qu’avant."

L’aéroport d’Orly s’est également doté de caméras thermiques, déjà utilisées à Roissy-Charles de Gaulle, et qui permettent de signaler automatiquement une suspicion de fièvre chez un passager.

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