8h15- L'interview politique de Sébastien Krebs
Port du masque : "Il faut revenir à des questions de bon sens", assure Renaud Muselier

Renaud Muselier​, président LR de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et président de Régions de France, est l'invité d'Europe 1. 

INTERVIEW

Alors que le coronavirus continue de circuler en France, certaines communes ont décidé de rendre obligatoire le masque dans les espaces publics extérieurs. Une décision qui divise les habitants, notamment à au sein de la métropole de Lille, mais qui pourrait être adoptée par d’autres villes. Dans la région Sud, destination touristique par excellence, la mesure n’est pas encore à l’ordre du jour. Renaud Muselier​, président LR de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et président de Régions de France, appelle à "revenir à des questions de bon sens". 

"Une bonne mesure"

"C’est une bonne mesure dès qu’il y a un risque potentiel par rapport à des clusters, une contamination réelle", ajoute-t-il, tout en rappelant que les situations sont différentes selon les régions. "Il faut revenir à des questions de bon sens : dès qu’on est à moins d’un mètre il faut se masquer, et dès qu’on est dans un espace clos, il faut se masquer."

"Dans la région Sud, depuis le départ on a une démarche assez simple : patient symptomatique immédiatement testé, environnement dépisté. Si c’est positif : isolement, quatorzaine et traitement à la chloroquine", rappelle Renaud Muselier. "Globalement, on a une région qui est sous surveillance, sous contrôle, avec une énorme vigilance."

Un relâchement dans les soirées privées et rassemblements festifs

Avec la saison estivale et les départs en vacances, la région Sud est particulièrement concernée par l'arrivée des tourismes et le brassage de population qui pourrait faire craindre de nouveaux foyers de contaminations au Covid-19. Pourtant, selon Renaud Muselier, ce sont les rassemblements privés, plus que les touristes, qui entraînent des résurgences de l'épidémie. "On constate qu’il y a des résurgences mais plutôt dans les soirées privées, comme un mariage par exemple", explique-t-il. "Et dans d'autres endroits qui correspondent plutôt aux jeunes, puisqu'il y a, avec l’été et les boîtes de nuit, un relâchement très clair au niveau de la jeunesse et de la fête." 

"Sur les marchés, sur la plage, dès qu’il y a un peu de monde les gens remettent le masque sans difficultés", assure Renaud Muselier. "Là où il y a une vraie difficulté dans le relâchement c’est un mariage, par exemple : au milieu de soirée terminé tout le monde a oublié le masque et la distanciation ! Le regroupement festif est éminemment sympathique mais fortement contagieux."

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