Scénario fou d'Atalanta-PSG : "Revenir de l'enfer va laisser une trace", selon Duluc


En se qualifiant in extremis en demi-finale de la Ligue des champions mercredi face à l'Atlanta Bergame, le PSG est revenu "de l'enfer", un événement qui "va laisser une trace", selon Vincent Duluc, grand reporter au journal "L'Équipe", invité d'Europe 1 ce jeudi soir.  
INTERVIEW

Une victoire au bout du suspens, et une nouvelle demi-finale en Ligue des champions 25 ans après. Mercredi face à l'Atalanta Bergame, le PSG a arraché une victoire 2-1 in extremis, alors que les Parisiens étaient menés depuis la 27ème minute. Un retournement de situation historique entre la 90ème et la 93ème minute dans le stade de Lisbonne qui va entrer dans l'histoire du club, explique ce jeudi au micro d'Europe 1 Vincent Duluc, grand reporter au journal L'Équipe. "Revenir de l'enfer, c'est quelque chose qui laisse une trace."

Une émotion à la hauteur d'un scénario épique

"Le PSG de l'ère qatarie a fait de bien meilleurs matchs que celui-là, comme le 4-0 en huitième de finale aller contre Barcelone il y a 3 ans. Mais les Parisiens ont réussi un peu à rentrer dans le cœur de leurs supporters hier [mercredi soir, ndlr]", avance le spécialiste. Car malgré un stade vide, le scénario fou de ce quart de finale à maintenu tout les téléspectateurs en haleine. Une émotion forte nécessaire "pour laisser une trace". C'est d'ailleurs pour cela que "le grand Saint-Étienne des années 1970 a capté la bourre de tout le pays : il était spécialiste de ces renversements, de ces surprises", rappelle Vincent Duluc. 

Mais l'exploit des Parisiens ne fait pas perdre de vue au grand reporter que "l'Atalanta Bergame n'est pas la meilleure équipe européenne", et "c'est le destin normal de Paris d'être enfin en demi-finale de Ligue des champions, mais c'est constitutif d'un sentiment collectif pour une équipe, et d'une affection pour le public".

Les destins croisés de Cavani et Choupo-Moting

Et comme un exploit est l'oeuvre d'un héros, cette fresque à la sienne : Choupo-Moting, le buteur qui a délivré son équipe. Vincent Duluc y voit même un étonnant "destin parallèle" entre le numéro 17 et Edinson Cavani. "Le meilleur buteur du club est parti par la petite porte, alors que Choupo-Moting, un temps moqué des supporters et mal considéré sportivement, accepte de rester deux mois de plus pour jouer son rôle dans le vestiaire et il sauve son équipe. C'est une histoire assez incroyable." Mais en spécialiste avisé, Vincent Duluc n'oublie pas que "sur le deuxième but [du PSG], les génies sont Neymar et Mbappé". 

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