20 septembre 2020

7h40- " Le tête-à tête " de Matthieu Belliard
Une nouvelle PAC plus "verte" : la FNSEA inquiète du "niveau des exigences fixées"

Invité de la matinale d'Europe 1, lundi matin, Stéphane Richard est revenu sur les relations entre Huawei et les pays occidentaux. Pour le président-directeur général d'Orange, le géant chinois doit procéder "à des changements assez radicaux" en termes de gouvernance s'il veut s'implanter durablement en Europe et sur le continent américain.

INTERVIEW

Dans le viseur des pays occidentaux, comment Huawei peut-il continuer à se développer en Europe et sur le continent américain ? Le géant chinois, accusé d'espionnage par Donald Trump, est persona non grata sur plusieurs réseaux de télécommunications européens, comme en France, où les opérateurs ont rejeté sa présence. "Si Huawei veut un jour revenir dans le concert mondial, il faut qu'il procède à des changements assez radicaux", affirme Stéphane Richard, président-directeur général d'Orange et invité d'Europe 1, lundi matin.

"Gouvernance pas comparable"

"C'est compliqué d'être une grande entreprise de technologie sur ces sujets très sensibles quand on est chinois et quand on a une gouvernance qui n'est pas comparable à celle des grands groupes occidentaux", développe le dirigeant d'Orange, qui ne déploie pas la 5G avec le géant chinois en France.
 

"J'ai de l'estime pour les équipes de Huawei, ce sont des vrais professionnels qui vous accompagnent dans la durée", nuance Stéphane Richard, avant de pointer l'incapacité de l'industriel à se fondre dans un marché occidental en raison de sa proximité avec l'État chinois. "Sa gouvernance ou son absence de gouvernance crée un problème majeur quand on est dans un secteur aussi sensible que la technologie", estime-t-il.

"Ne pas être naïf" sur TikTok

En revanche, Stéphane Richard se prononce contre une interdiction de TikTok, application chinoise de partage de courtes vidéos. très populaire mais accusée d'espionnage. "Il faut qu'il y ait des garanties et relever le niveau des garanties qu'on demande", affirme le patron d'Orange. Dans le même temps, dit-il, "il ne faut pas être naïfs et quand il s'agit de technologies ou d'échanges commerciaux. On a peut-être été un peu trop naïfs ces dernières années."

À lire aussi