Des citoyens ordinaires aux côtés de policiers lors des patrouilles ? C'est en somme l'idée du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui souhaite créer une "réserve opérationnelle" de 30.000 citoyens au sein de la police nationale, sur le modèle de ce qui se fait déjà chez les gendarmes. Une idée "très judicieuse", réagit au micro d'Europe Soir Christophe Rouget, secrétaire général du Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure. "Nous demandons cette mesure depuis plusieurs années aux différents ministres : c'est une force d'appoint qui permet[tra] aux policiers de d'accomplir d'autres missions sur le terrain, mais aussi d'avoir une force complémentaire lors de grandes missions, comme les Jeux Olympiques [de Paris 2024, ndlr]."

Un mois de formation

Les premiers réservistes doivent en théorie entrer en fonction dès septembre prochain, après une formation d'un mois. Un délai qui peut sembler court, mais Christophe Rouget assure que "cela se fait très bien en gendarmerie : les gens font leur mois de formation et viennent petit-à-petit sur le terrain. Ils peuvent même avoir des grades dans la réserve." Cette réserve doit en réalité rajeunir celle qui existe déjà, mais qui est composée "à 83%" par des policiers retraités ou d’anciens adjoints de sécurité qui rempilent de manière ponctuelle pour accomplir des missions de service général, précise Le Figaro.

Ces futurs citoyens-policiers pourront également traiter des cas de violences conjugales. Des affaires complexes, même pour les policiers, mais Christophe Rouget se veut positif : "il faut voir en fonction des profils, on va discuter de tout ça, mais l'intérêt de cette réserve est de rapprocher les policiers et la population, que les gens viennent voir les conditions de travail."