Une décision de justice a contraint le maire d’Albertville à accorder un permis de construire d'une école à l’association islamique Milli Görüs. Invité d'Europe 1 mardi, le député Guillaume Peltier, vice-président délégué des Républicains, a réagi en demandant la dissolution de l'association et dénoncé la "tyrannie des minorités et la lâcheté des élites".
"Trois fédérations (dont Milli Görüs) ont refusé de signer la charte de l'islam de France", a rappelé Guillaume Peltier. "Puisque la politique est soumise à un droit qui est imparfait, il faut changer ce droit. Je demande au Président de prendre ses responsabilités et d'annoncer dans les prochaines heures l'exclusion des instances représentatives de l'Islam de France, et de dissoudre ces fédérations qui ne respectent en rien les valeurs qui fondent la France", a demandé le député.
Dans la loi contre le séparatisme, l’exécutif a pourtant déjà déposé un amendement visant à lutter contre les ingérences étrangères par l'intermédiaire d'ouverture d'écoles hors contrat. Mais ce n'est pas assez d'après Guillaume Peltier qui parle d'un "amendement d'opportunité" - et qui n'a pas voté le texte. "On subit plutôt que d'agir", regrette celui qui se dit "proche de Philippe de Villiers" avant de dénoncer, d'après lui, "la disparition de notre patrie et de nos valeurs et la soumission à la tyrannie des minorités".
A propos de 2022, le vice-président délégué des Républicains affirme que "c'est sans doute pour la première fois de notre histoire récente une élection qui ne sera pas simplement électorale ou politique, mais qui va poser un enjeu de civilisation". D'après Guillaume Peltier, "nous assistons depuis trop longtemps à une alliance objective entre, d'un côté, la tyrannie des minorités et de l'autre, la lâcheté de nos élites, au nom de la haine de la culture française et occidentale. Le lundi, ce sont les islamo-gauchistes, le mardi, les indigénistes, le mercredi les racialistes, le jeudi, les antispécistes, le vendredi les voyous de certains quartiers. Ça suffit. Nous, Français, nous ne supportant plus cette pensée unique et ce politiquement correct", des propos qui rappellent ceux tenus en décembre par Jordan Bardella, député européen du Rassemblement national.
Le député a finalement conclu en demandant à "intégrer la valeur de laïcité à la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité, laïcité, pour lui conférer une valeur constitutionnelle".
