Adopté en Conseil des ministres lundi, le projet de loi qui transforme le pass sanitaire en pass vaccinal , est examiné depuis mercredi à l'Assemblée nationale . Alors que le Conseil d'État émet des réserves sur ce nouveau pass affirmant qu'il pourrait être "susceptible de porter une atteinte particulièrement forte aux libertés", "il faut mettre la pression sur celles et ceux qui ne sont pas encore vaccinés", affirme Nathalie Élimas , secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de l'Éducation prioritaire, sur Europe 1.
5 millions de Français non-vaccinés
"Vous savez, il y a 5 millions de Français qui ne sont pas vaccinés", lance-t-elle à Lionel Gougelot sur Europe 1. "Quand on regarde ce qu'il se passe dans les hôpitaux , il y a 70% des personnes hospitalisées qui ne sont pas vaccinées donc oui il faut mettre la pression sur celles et ceux qui ne sont pas encore vaccinés", a-t-elle poursuivi.
Selon la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, il existe trois catégories de personnes non-vaccinées : "ceux qui sont dans l'hésitation", "ceux qui sont éloignés de la vaccination" puis "les réfractaires".
Un pass vaccinal qui sera peut-être bientôt nécessaire pour l'accès aux loisirs, aux bars et restaurants, aux foires ou encore aux transports ferroviaires. Si le Conseil d'État craint "une atteinte aux libertés", Nathalie Élimas s'en défend. "Il y a un équilibre à trouver entre ces points de droit et la circulation de ce virus et de ses deux variantes, le Delta et l'Omicron qui viennent se percuter. On est à 208.000 cas positifs chaque jour !" s'écrit-elle.
"L'irresponsabilité" des autres partis politiques pointée du doigt
Au sujet des jauges instaurées dans certains lieux comme les salles de concert, Nathalie Élimas pointe particulièrement l'irresponsabilité de ses consœurs et confrères politiques. "La question de droit, je l'entends bien, comme j'entends les oppositions nous dire 'nous ferons des meetings politiques quoi qu'il se passe, parce que c'est écrit dans notre Constitution', ils ont le droit d'être irresponsables", poursuit la secrétaire d'État.
"C'est de la provocation ! Et ce n'est pas la responsable politique qui vous parle, c'est la citoyenne. Imaginez ces masses dans des salles qui vont écouter tel ou tel, alors que les autres, les Français mettent le masque dans la rue . Imaginez la responsabilité collective des Français et l'irresponsabilité particulière de ces opposants politiques", conclut-elle sur Europe 1.