L'essayiste et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce jeudi matin. Au micro de Thomas Bonnet, il confie voir en la nomination de Gérald Darmanin "un problème symbolique, (...) une sorte de provocation pour la magistrature".
Gérald Darmanin revient au gouvernement. Quelques mois après son départ de Beauvau, l'ancien maire de Tourcoing revient cette fois-ci en tant que garde des Sceaux. Le nouveau ministre de la Justice devra composer un duo avec le Républicain Bruno Retailleau. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, salue le tandem mais s'inquiète de la nomination de Darmanin.
"Je ne suis pas certain que c'était le meilleur endroit où le nommé", souligne-t-il face à Thomas Bonnet. "Il a occupé beaucoup de postes dans le gouvernement. Ce n'était pas le meilleur endroit pour moi parce qu'il y a quand même un problème symbolique, je trouve, à nommer l'ancien ministre de l'Intérieur avec toutes les tensions que celui-ci a pu avoir avec la justice", insiste-t-il.
Une forme de provocation
Mais le nommer à le nommer au ministère de la Justice, ce n'est pas forcément un message de conciliation et d'apaisement envoyé aux magistrats", poursuit l'essayiste au micro d'Europe 1. "Il y a des réformes à faire" au sein de la Justice, "des décisions à prendre dans ce domaine. Mais la meilleure façon d'y arriver, c'est plus dans la réflexion apaisée que dans la provocation. Or, c'est un peu une provocation. Je pense en tout cas que ça sera ressenti par une bonne partie de la magistrature comme une forme de provocation", conclut-il.