Face à la crise sociale à Mayotte liée à l'immigration clandestine et à des frontières européennes "poreuses", le défi de mettre en place des politiques migratoires rapidement presse la classe politique. Pour Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué des Républicains, invité de la Grande interview Europe 1 - CNews, il faudrait revoir certains principes, comme le droit du sol.
Elle a été au coeur des débats qui ont accompagné les différentes élections de cette année : la question de l'immigration. Avec les différentes crises sociales que traversent le monde et l'Europe, la mise en place de politiques migratoires efficaces se fait de plus en plus pressante. Pour Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué des Républicains, invité de la Grande interview Europe 1 - CNews, il faut que ces dernières s'accompagnent d'une assimilation à la société française.
"Je crois que pendant trop longtemps, on a renoncé à une exigence qui existe pourtant dans notre code civil, c'est l'assimilation. Et l'assimilation, ce n'est pas un gros mot, ça veut simplement dire qu'on doit partager le même socle de valeurs, de principes qui fondent une société, qui font qu'une société peut former un tout cohérent", confie-t-il au micro de Romain Desarbres.
L'immigration sur l'île de Mayotte au coeur des débats
La catastrophe causée par le cyclone Chido à Mayotte a mis en lumière les difficultés de l'île sur le plan économique, mais aussi sur le plan de l'immigration. Face à l'immigration irrégulière, le département compte 320.000 habitants selon l'Insee, mais peut-être 100.000 à 200.000 de plus avec les sans-papiers.
"Le droit du sol ne peut évidemment pas s'appliquer à Mayotte de la même manière qu'ailleurs. (...) Mais la question du droit du sol, elle doit aussi être encadrée ailleurs. Je ne suis pas pour l'automaticité du droit du sol. Je pense que là aussi, il faut être très exigeant en matière d'intégration avant de donner la nationalité française", plaide Othman Nasrou.