Mardi 29 octobre 2024

Europe 1 Matin - 8h10 - « La Grande interview » par Sonia Mabrouk

«Je crois que Macron n'a pas de sphère d'influence car c'est quelqu'un qui n'a pas de ligne, pas de continuité», dénonce Franz-Olivier Giesbert

Ce mardi 29 octobre, Franz-Olivier Giesbert, écrivain et éditorialiste, était l'invité de La Grande interview de Sonia Mabrouk. Il est revenu sur le voyage d'Emmanuel Macron au Maroc, la normalisation des liens entre la France et le Maroc, sur la sphère d'influence de la France sur la scène internationale ainsi que sur la ligne politique du président français.

Franz-Olivier Giesbert s'est exprimé sans détour ce matin au micro de CNEWS et d'Europe 1, face à Sonia Mabrouk. Alors que le président français s'est rendu à Rabat afin de normaliser les relations entre les deux pays, l'éditorialiste a rappelé que les deux pays sont en froid depuis sept ans, malgré les nombreux liens politiques, commerciaux et sociaux que la France et le Maroc entretenaient auparavant. "Je crois qu'il n'a pas de sphère d'influence", a dénoncé Franz-Olivier Giesbert à propos d'Emmanuel Macron. "Il ne sait pas où il va et c'est pour ça qu'il a abîmé la France car c'est quelqu'un qui n'a pas de ligne, pas de continuité. Il est dans la com, dans le buzz. Tout cela est absurde."

Avec Emmanuel Macron, "tout est une opération de com'" pour Franz-Olivier Giesbert

Une politique internationale que l'éditorialiste dénonce totalement, notamment au Proche-Orient : pour lui, le président de la Ve République n'a pas de plan pour la guerre dans la région. "Je crois que c'est une absence totale de stratégie. Il est au jour-le-jour, c'est du courtermisme", a-t-il asséné. Concernant le revirement d'Emmanuel Macron quant aux positions d'Israël et du Hezbollah, l'éditorialiste et l'écrivain critique l'absence de cap clair et de ce qu'il qualifie de "stratégie sans GPS."

L'invité de Sonia Mabrouk ne s'est pas arrêté là, et a tenu à rappeler que le président était également influencé par l'endettement de la France, qui nuit "à l'indépendance et la souveraineté" du pays : "on se couche devant le premier venu" dans les négociations au Proche-Orient, notamment le "Qatar" selon l'éditorialiste, avec qui la France a développé de nombreux contrats. Une situation économique et budgétaire qui se répercute à l'international, et donc sur le rôle et le poids de la France dans les discussions à l'étranger. 

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