Jeudi 5 septembre 2024

Europe 1 Matin - 8h10 - « La Grande interview » par Florian Tardif

«La position de LFI abîme la gauche», estime le député PS Jérôme Guedj

Invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi, Jérôme Guedj, député du Parti socialiste de l'Essonne, a assuré que "les socialistes ne seront pas les suppléants de Jean-Luc Mélenchon" à l'avenir et que "la position de La France insoumise empêchait la gauche d'être désirable".

Alors qu'Emmanuel Macron cherche un candidat pour Matignon, Édouard Philippe brigue sa succession à l'Élysée. En officialisant, en pleine crise politique, sa candidature à la "prochaine élection présidentielle", l'ancien Premier ministre trace la perspective de l'après-Macron, sans exclure une fin de mandat anticipée. De même pour François Hollande qui n'exclut pas de se présenter à une future élection présidentielle. Interrogé mercredi soir dans l'émission Quotidien sur TMC, l'élu de Corrèze a affirmé "ne pas envisager" d'être candidat mais a précisé "ne pas l'écarter non plus".

"La position de LFI empêche la gauche d'être désirable"

Pour Jérôme Guedj, député du Parti socialiste de l'Essonne, invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi, "sera candidat de l'alternative celui qui pourra organiser ce rassemblement. Celui qui conciliera deux exigences : celle d'être fidèle à une gauche qui n'a pas peur d'assumer ses fondamentaux et celle d'être crédible, d'avoir une forme de solennité, une forme de gauche rassurante qui n'excite pas le débat, qui n'agite pas les passions parfois négatives dans le débat", a-t-il déclaré avant de prendre pour exemple le parti de Jean-Luc Mélenchon. "La position de la direction de La France insoumise abîme la gauche, elle l'empêche d'être désirable", a-t-il jugé au micro d'Europe 1. 

"On ne veut pas être les supplétifs d'Emmanuel Macron"

En juillet dernier, le député socialiste sortant Jérôme Guedj a largement été réélu avec plus de 70% des suffrages dans la sixième circonscription de l’Essonne. Un succès qu'il justifie par le fait de ne pas avoir reçu le soutien de La France insoumise. "Le chemin qui se dessine est celui de l'affirmation de l'identité des socialistes. On se tourne de plus en plus vers les socialistes pour essayer de dégager des solutions", a-t-il affirmé. 

"On ne veut pas être les supplétifs d'Emmanuel Macron mais il ne faut pas non plus être les suppléants de Jean-Luc Mélenchon. Il y a une singularité socialiste et moi, je souhaite avec d'autres, pouvoir la porter, l'incarner parce que c'est cette gauche républicaine, écologique et sociale qui peut être le centre de gravité de la gauche et incarner l'alternance qui sera indispensable le moment venu", a-t-il conclu.

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