La crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus s’est muée depuis de longs mois en crise économique. Les jeunes, les plus précaires et ceux qui étaient déjà les plus démunis sont les premiers à en souffrir. Et parallèlement, d’autres ont pu épargner, voire se sont enrichis pendant la crise. Partant de ce constant, Luis Gallois a appelé lundi à une meilleure redistribution pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin. "Il faut un impôt de solidarité", a lancé l’ancien grand patron, qui a quitté début janvier la présidence du conseil de surveillance de PSA.
"Il y a 30 % des Français qui ont épargné pendant la crise, et il y a 30 % des Français qui se sont endettés. C'est à dire qu'il y a une partie de la population qui s'est appauvrie et une partie, pas forcément qui s'est enrichie, mais qui a pu préserver son pouvoir d'achat et son capital", a développé Louis Gallois, pour appuyer son idée d’un "impôt temporaire de solidarité pendant deux ans par exemple."
"Cet argent devrait aller vers les jeunes, vers ceux qui ont des difficultés, vers ceux qui ont vraiment souffert"
Celui qui est à la tête du think tank La Fabrique de l'industrie milite pour "un accroissement des taux de l'impôt payé sur les tranches les plus élevées de l'impôt sur le revenu. Ça me paraît quelque chose de souhaitable parce qu'il faut que s'exprime cette solidarité dans le pays. Parce que, il faut le savoir, la crise, elle, frappe d'abord les plus pauvres. C'est ce qu'on a vu en 2020 et qu'on verra probablement en 2021 aussi."