Au lendemain de la cérémonie d'investiture de Donald Trump, devenu officiellement le 47e président des États-Unis, Éric Ciotti, fondateur et président de l'UDR, se dit "fasciné par cette fierté d'être américain portée par Donald Trump" et établit un parallèle avec l'Europe qu'il juge impuissante face au volontarisme américain.
Donald Trump est officiellement devenu lundi 20 janvier le 47e président des États-Unis. Le milliardaire républicain a été investi à l'intérieur du Capitole, à Washington DC, avant de prononcer un discours dans lequel il a dévoilé les grands axes de la politique qu'il compte mener. Donald Trump promet, pêle-mêle, de mener une grande offensive contre l'immigration illégale, de reprendre le contrôle du canal de Panama, de "planter le drapeau américain" sur Mars, de retirer son pays des accords climatiques de Paris ou encore d'imposer des droits de douane aux pays étrangers.
Invité de La grande interview Europe 1-CNews ce mardi matin, Éric Ciotti, président et fondateur de l'Union des droites pour la République (UDR) a observé attentivement la cérémonie d'investiture et analysé les propos du nouveau patron de la Maison-Blanche. L'ancien chef de LR s'est dit "fasciné par cette fierté d'être américain qu'a porté Donald Trump hier. Ça fait rêver d'avoir un tel volontarisme politique", songe-t-il.
"On a l'impression de deux mondes qui fonctionnent à des vitesses différentes"
Et d'établir une comparaison peu flatteuse avec le Vieux-Continent. "Chaque pays a sa logique et sa culture, mais cette fierté américaine, cette force et ce volontarisme contrastent avec l'impuissance française et européenne. On a l'impression de deux mondes qui fonctionnent à des vitesses différentes", juge Éric Ciotti qui use d'une métaphore : "D'un côté, on a un avion supersonique que, manifestement, rien ne peut arrêter et de l'autre une vieille 4L sans GPS, sans climatisation qui ne sait pas où elle va".
Le patron de l'UDR pointe également "l'écart" qui se creuse selon lui entre l'Amérique et l'Europe. "Nous, on ne fait que parler, on est bloqués, or, il faudra un jour faire preuve de volontarisme, sinon nous disparaitrons", avertit Éric Ciotti. Pour éviter un tel scénario, il formulera une proposition de loi "tronçonneuse", inspirée du gouvernement argentin de Javier Milei, censée réduire le mille-feuille administratif. "Nous ne pouvons plus continuer à être asphyxié par le record d'Europe des dépenses publiques", justifie Éric Ciotti qui suggère de créer une nouvelle organisation territoriale en supprimant certaines agences d'État, mais aussi ces lois qui, dit-il, "brident l'innovation".