Il n'y aura pas de baisse de l'indemnisation du chômage partiel pour les salariés, ni une diminution de sa prise en charge pour les entreprises au 1er juillet. Ainsi en a décidé le gouvernement, lundi, alors que les entreprises françaises tentent péniblement de se relever d'une crise économique majeure déclenchée par le coronavirus. Mais seront-elles aidées par l'Etat au-delà de l'été ? Sur Europe 1, mardi soir, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a ouvert la porte à une prolongation du "système de chômage partiel" jusqu'à fin 2021.
"J'espère qu'on n'en aura pas besoin"
"On n'exclut pas" cette prolongation du dispositif qui a déjà aidé plusieurs millions de salariés, affirme Muriel Pénicaud. "J'espère qu'on en n'aura pas besoin", veut-elle néanmoins croire, alors que l'indemnisation des salariés correspond aujourd'hui à 70% du salaire brut.
Ce dispositif pourrait aider plusieurs secteurs dont les perspectives ne sont pas immédiatement florissantes à se relever, comme "l'automobile, l'aéronautique ou le tourisme". Dans ces filières, "l'activité partielle de longue durée permettrait d'aider la trésorerie "pendant six mois, douze mois, 24 mois s'il le faut".
Selon la ministre, "il faudra un accord des partenaires sociaux pour diminuer le temps de travail" dans une optique de redressement de l'entreprise, tandis que "l'intervention de l'Etat viendra compenser une partie de la baisse de salaire que ça représente". Dans le même temps, "l'entreprise devra s'engager sur l'emploi et la formation", détaille Muriel Pénicaud.