Vendredi 13 septembre 2024

Europe 1 Matin - 8h10 - « La Grande interview » par Romain Desarbres

«Nous devons avoir une grande alliance avec la Russie», estime Nicolas Dupont-Aignan

Ce jeudi, Vladimir Poutine n'hésitera pas à déclencher une guerre si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur son territoire. Pour Nicolas Dupont-Aignan, invité de La Grande interview Europe 1-CNews, il faudrait "avoir une grande alliance avec la Russie".

Jeudi, Vladimir Poutine a menacé de mener une "guerre avec les pays de l'Otan" si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur le territoire russe, notamment avec des missiles qui lui ont été livrés. De son côté, Volodymyr Zelensky a demandé cette autorisation à ses alliés.

Invité de La Grande interview Europe 1-CNews, Nicolas Dupont-Aignan a estimé qu'il s'agissait d'une "folie" de frapper le territoire de Poutine "parce que c'est frapper la Russie avec des armes de l'Otan". "L'Ukraine a le droit de faire ce qu'elle veut pour se défendre. En revanche, accepter, comme veut le faire la Pologne et que des armes françaises, américaines, anglaises frappent Moscou, c'est déclencher la Troisième Guerre mondiale", ajoute-t-il.

"Je regrette que le monde politique ait peur de dire la vérité"

Selon le président de Debout la France, les concitoyens ont suffisamment payé "cher l'absurdité de la politique française et américaine" en Ukraine en targuant par exemple la hausse du prix du gaz.

Il avance qu'une victoire de Donald Trump peut augmenter les chances de paix avec la Russie. "Moi, je regrette que la France soit muette et je regrette que le monde politique ait peur de dire la vérité. Nous devons avoir une grande alliance avec la Russie pour stabiliser l'Europe", a-t-il estimé.

La Russie devrait se remettre du côté occidental et ne pas la pousser dans les bras de la Chine tout en argumentant qu'un accord possible en Ukraine serait aussi "de la folie". "On déverse des dizaines de milliards pour un État corrompu. Alors, je sais que je suis minoritaire là-dessus. Je sais que tout le monde se tait parce qu'on a peur de dire la vérité aux Français, mais je pense qu'il faut le dire", a-t-il ponctué au micro d'Europe 1-CNews.

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