Défaite aux européennes, dissolution de l'Assemblée, censure du gouvernement... Selon David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi, le pays se trouve dans "un moment d'accélération d'un délabrement".
Un dernier Conseil des ministres puis un nouveau chef du gouvernement : Emmanuel Macron a promis de nommer d'ici jeudi, et potentiellement dès mercredi, le successeur de Michel Barnier à Matignon, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure.
"Le pays est dans une situation de déclassement"
Au lendemain d'une réunion inédite autour du président des chefs de parti hors LFI et RN, Michel Barnier et son gouvernement se retrouvent mercredi matin une dernière fois à l'Élysée - fait rarissime pour une équipe démissionnaire. Au menu de ce Conseil des ministres : un projet de "loi spéciale" pour assurer la continuité de l'État à compter de janvier. La censure de Michel Barnier la semaine dernière, trois mois à peine après sa nomination, a en effet laissé en suspens le budget 2025.
"Nous sommes dans une situation de blocage politique. Le pays est dans une situation de déclassement sur le plan économique. On a l'effondrement éducatif qui devrait être notre obsession, les problèmes sécuritaires qui continuent... Et je crois qu'on est dans un moment d'accélération d'un délabrement", a alerté ce mercredi sur Europe 1-CNews, David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France.
Macron "s'est mis dans une situation de défaite aux européennes"
Mardi, devant les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et du parti Les Républicains, Emmanuel Macron a promis de le nommer "dans les 48 heures". Comment trouver un nom qui fasse consensus ? "Ce qui est certain, c'est que le mouton à cinq pattes n'existe pas. On peut le chercher indéfiniment, on ne le trouvera pas. On est face à une situation qui résulte d'une somme de mauvaises décisions qui a commencé il y a un an, lorsque le président République a demandé à remercier Madame Borne. Je pense qu'il fallait la prolonger jusqu'aux européennes. Il s'est mis dans une situation de défaite aux européennes", a-t-il jugé.
Le référendum est l'une des seules solutions pour rassembler, selon le maire de Cannes.