
Le gouvernement va abattre, la semaine prochaine, sa carte maîtresse pour tenter de relever une économie déprimée par la crise du coronavirus : un plan de relance d’un montant de 100 milliards d’euros et réparti dans plusieurs domaines. L’exécutif devra-t-il aller encore plus loin si l’électrochoc n’est pas suffisant ? “Si l’économie donne des signes de faiblesse, il faudra faire plus”, met en garde l’économiste Jean Pisani-Ferry, invité d’Europe Soir, lundi.
“On a eu une bonne dynamique de redémarrage de l’économie en mai et juin mais on sent que ça s’essouffle”, constate celui qui a bâti le programme économique d’Emmanuel Macron en 2017. “La consommation a bien redémarré mais elle se situe 7% en dessous du niveau normal. Est-ce qu’on continue à la rentrée ?”
“Double crise” de l’offre et de la demande
Selon Jean Pisani-Ferry, professeur à Sciences Po, la situation se caractérise donc par “une double crise, avec une demande qui n’est pas là et des entreprises qui ont énormément souffert”. De plus, “il y a des inquiétudes, avec le retour de difficultés sanitaires et une série de mauvaises nouvelles à venir. Il ne faut pas laisser cette dynamique se casser.” C’est la raison pour laquelle “il faudra faire plus si l’économie donne des signes de faiblesse”, d’après lui.