Mardi 11 février 2025

Europe 1 Matin - 8h10 - « La Grande interview » par Sonia Mabrouk

Meurtre de Louise : «La seule chose qu'un politique devrait dire après ce drame, c'est : "Nous avons failli'», estime Linda Kebbab

Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat Unité SGP Police-FO, est l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, elle appelle la classe politique à l'action après le meurtre de la petite Louise, dans l'Essonne. "La seule chose qu'un politique devrait dire après ce drame, c'est : "Nous avons failli et nous allons travailler pour que cela ne se reproduise plus".

Le meurtre de la petite Louise choque la France. La jeune fille de 11 ans a été retrouvée morte dans un bois à quelques centaines de mètres de son domicile. Cette dernière avait disparu vendredi, alors qu'elle rentrait chez elle depuis son établissement scolaire.

'Les politiques ne peuvent rien promettre" aux familles des victimes

Depuis, adolescents et parents des élèves du collège de Louise sont sous le choc, et confient avoir peur pour la sécurité de leurs enfants. Alors que l'arme du crime n'a toujours pas été retrouvée, les enquêteurs poursuivent tout de même l'enquête, multipliant les arrestations afin de retrouver rapidement le meurtrier. 

Face à la situation, la policière et secrétaire nationale du syndicat Unité SGP Police-FO Linda Kebbab appelle les politiques à ne pas promettre l'impossible aux familles et à l'opinion publique : "Ils ne peuvent absolument rien promettre, parce que 1, ils n'en ont pas les moyens et deux, ils ne mettent pas les moyens", juge-t-elle sévèrement face à Sonia Mabrouk. 

Faire son mea-culpa

"Quand on entend des politiques dire que les auteurs 'seront lourdement sanctionnés, nous ne les laisserons pas s'en sortir', ils oublient qu'il y a l'indépendance de la justice. Donc le politique n'a absolument pas son mot à dire sur ce sujet. La seule chose sur laquelle le politique peut agir, c'est la prévention et éviter que les événements arrivent", insiste la policière.

"Donc, à chaque fois qu'un événement de ce type arrive, la seule chose que le politique devrait dire c'est : 'Nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus'", conclut-elle, appelant également à mettre plus de moyens dans les soins psychiatriques pour éviter certaines récidives.

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