Jeudi 30 mars 2023

Europe 1 Matin - 8h13 - L'entretien de Sonia Mabrouk

Sainte-Soline : «Une première étape de la guerre de l'eau», alerte Sandrine Rousseau

La députée écologiste Sandrine Rousseau était l'invitée d'Europe 1 ce jeudi. Au micro de Sonia Mabrouk, l'élue de Paris est revenue sur la bassine de Sainte-Soline et l'intérêt des bassines, à l'heure du réchauffement climatique. "Nous sommes à une première étape de ce qui pourrait s'appeler 'la guerre de l'eau'" a-t-elle affirmé. 

C'est un sujet hautement clivant : le stockage de l'eau de pluie dans des bassines déchaîne les passions. Solution pour les uns, hérésie pour les autres, la discussion autour du sujet semble impossible à mener. Preuve en est, les violents affrontements qui ont eu lieu ce week-end à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, ou plusieurs manifestants et policiers ont été blessés.

Face aux événements, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé cette semaine, dissoudre l'association "Les soulèvements de la Terre". Une décision que la députée EELV de Paris Sandrine Rousseau peine à comprendre et prévient : "Je pense que nous sommes à une première étape de ce qui s'appeler 'la guerre de l'eau'".

"J'appelle vraiment les gens à se rendre compte de ce qui est en train de se passer parce que, nous ne pouvons pas vivre sans eau douce. Et il n'y a pas de raison de l'accaparer à des fins économiques et privées alors que les gens en ont juste besoin", poursuit la députée écologiste au micro d'Europe 1.

"Une modèle agricole qui ne veut pas évoluer"

Les méga-bassines, "c'est ce que l'on appelle une mal-adaptation au réchauffement climatique", ajoute-t-elle, soulignant que "le modèle agricole est un modèle qui ne veut pas évoluer". "Il n'est pas question qu'un modèle agricole nous emmène dans le mur parce qu'il est trop carné, parce qu'il est trop consommateur d'eau et qu'il s'accapare et qu'il fasse une guerre de l'eau, au détriment des personnes qui souffrent de ce manque d'eau", ajoute Sandrine Rousseau.

Seules solutions : privilégier des cultures moins gourmandes en eau et une adopter une alimentation moins carnée, recommande l'écologiste.

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