Mardi 10 septembre

Europe 1 Matin - 8h10 - « La grande interview » par Sonia Mabrouk

«Je le dis aux consommateurs : chaque ligne de coke est tachée de sang», alerte Fabien Roussel

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur le meurtre d'un agent municipal à Grenoble ce week-end, tué par balles lors d'un accident de la route. Pour Fabien Roussel, il est grand temps de s'attaquer frontalement au trafic de drogue.

Tué pour avoir tenté d'arrêter un chauffard de prendre la fuite à pied. Dimanche matin, un agent municipal de 49 ans et père de deux enfants a été abattu par un jeune homme de 25 ans, qui a pris la fuite. Ce dernier venait d'avoir un accident, alors qu'il conduisait une voiture allemande sportive immatriculée en Pologne. 

Deux jours après la mort du quadragénaire, les habitants de la commune s'inquiètent des nombreux règlements de compte et de l'intensité du trafic de drogue dans la ville. Ici comme ailleurs, les élus dénoncent la quantité d'armes à feu qui circulent dans les quartiers. Interrogé ce mardi matin, Fabien Roussel appelle l'État à donner plus de moyens aux villes pour faire face à la menace.

"Nos frontières sont des frontières passoires"

"Dans notre pays et dans les grandes villes comme Grenoble, il y a beaucoup trop d'armes qui circulent. Et ces armes, elles sont liées au trafic de drogue qui se développe dans notre pays. On a un véritable fléau aujourd'hui qui sont les narcotrafiquants, le trafic de drogue, le trafic d'armes", s'agace le communiste au micro d'Europe 1. 

"C'est insupportable", poursuit-il face à Sonia Mabrouk. Le secrétaire national du PCF appelle les consommateurs à prendre conscience de leurs actions. "Chaque ligne de coke est tâchée de sang. Il faut que chacun l'ait en tête", insiste-t-il. "Nos frontières sont des frontières passoires quand elles laissent passer autant de drogue qui vient d'Amérique latine ou d'Afrique du Nord. On n'arrivera pas à lutter contre ce fléau si on n'empêche pas qu'il en rentre autant dans notre pays", conclut-il, appelant à remettre de vrais contrôles aux frontières. 

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