Mardi 30 avril 2023

Europe 1 Matin - 8h10 - « La Grande Interview » par Sonia Mabrouk

Sciences Po : «200 étudiants d'extrême gauche, wokistes, bloquent les autres étudiants, c'est dramatique», estime Chenu

Sébastien Chenu, Vice-Président de l’Assemblée nationale, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, le député Rassemblement national du Nord est revenu sur le blocage des Sciences Po par des manifestants pro-palestiniens. Il regrette que l'université soit bloquée "par 200 militants d'extrême gauche". 

Après les universités américaines, le mouvement pro-palestinien s'étend dans les universités françaises. À Sciences Po Paris, la semaine dernière, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué l'université, en soutien aux Gazaouis. Depuis l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'état hébreu se bat contre l'organisation terroriste qui dirige la bande de Gaza. Mais dans cette zone de 2 millions d'habitants, les conditions de vie se sont grandement dégradées. Selon un dernier bilan du Hamas, plus de 34.000 gazaouis seraient morts depuis le début de la riposte israélienne. 

Sciences Po a"laissé les choses se tenir"

Aux États-Unis, mais aussi en France, plusieurs dizaines de manifestants appellent sur les campus des universités à un cessez-le-feu, mais également à "libérer la Palestine", un slogan souvent associé à la destruction d'Israël. Et si un accord a été trouvé entre la direction et les manifestants. Sciences Po Paris assure ainsi ne pas poursuivre les étudiants ayant bloqué l'université et à organiser un débat autour du sujet. En échange, les militants s'engagent à ne pas bloquer les cours et les examens, jusqu'à la fin de l'année. 

Invité ce mardi sur le plateau de La Grande Interview Europe 1-CNews, Sébastien Chenu critique durement l'accord trouvé. "Quand vous voyez ce que la direction paillasson de Sciences-Po a fait, c'est-à-dire pas de punition pour les bloqueurs, ça montre qu'ils ont laissé finalement les choses se tenir". 

Une école qui a perdu "son âme"

"La direction de Sciences Po et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ce sont des gens qui ont peur. Ils ont peur de La France insoumise, de la violence de l'extrême gauche. Donc ils préfèrent laisser faire", estime-t-il.

Face aux manifestations, la présidente de la région Ile-de-France a annoncé suspendre les financements de la région à Sciences Po. "Je la soutiens dans le sens où je pense que ça permet de faire pression. Je pense que ça permet effectivement, et ça oblige la direction de Sciences-Po, à se bouger, à réagir. Donc, ça, j'y suis favorable. Mais ce qui est dramatique dans tout ça, c'est que ce sont 200 militants d'extrême gauche, wokistes, qui empêchent 13 ou 15 000 autres étudiants de suivre leur cours", conclut Sébastien Chenu, estimant que l'école "a perdu totalement son âme".

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